Les familles sont ce qui comptent le plus

Publié le 9 Juillet 2012



De grands moments parentaux surviennent à l’improviste – sans fanfare ou même simplement sans avertissement. La vie n’est pas comme un film, lorsqu’une musique de fond dramatique met en garde contre un danger qui rôde, aussi les parents devront faire appel à leur sagesse la plus profond.

Alma, parent et grand prophète, a souligné l’importance des choses petites et simples pour que de grandes choses se réalisent. (Voir Alma 37 :6)
Il avait dû observer de son père, le pouvoir d’un mot gentil, d’un geste attentionné, la reconnaissance gratifiante, des évènements en apparence insignifiants qui saisissent le souvenir d’un enfant et lui permettent de vivre la vie pleinement.
Une lettre d’un missionnaire à son père raconte un tel moment de sa jeune vie, un incident qui signifiait tant pour lui mais était certainement mélangé avec les sables du temps dans l’esprit de son père.

En aidant à laver la voiture familiale, le garçonnet a légèrement brûlé sa petite jambe, en frôlant le métal chaud. Son père,  gaiement, par jeu,  a fait gicler de l’eau sur son fils pour soulager sa douleur et distraire son attention.

Dans la mémoire du père ce n’était qu’un parmi de nombreux moments fortuits. Mais pour le fils, cela signifiait qu’il était aimé par le héros de sa vie. Si quelqu’un d’aussi formidable pouvait l’aimer, alors il devait être quelqu’un d’intéressant.

Quelques années plus tard, il se souviendrait combien c’était bon d’être aimé. Lorsque ce missionnaire avait besoin de renforcer un autre Elder, il cherchait dans sa mémoire et se sentait capable de partager cet amour en demandant au missionnaire, comment il pourrait l’aider à faire une belle mission.
« Parlez aux gens de votre famille » indique aux missionnaires Prêchez Mon Evangile «  Aidez-les à voir comment l’évangile restauré peut être une bénédiction pour leurs familles »

« Aidez-les à voir » sont des mots qui marquent comme un coup de poing.
Aidez-les à voir combien les familles sont renforcées par l’Evangile, comment ils peuvent faire l’expérience de la paix, de la joie et acquérir le sens crucial de l’appartenance et de l’identité.
Apprendre à voir est toujours le premier pas vers la progression, pour voir ce qui doit être amélioré, pour voir « le meilleur chemin ».

En avril 1983, à une réunion générale de Prêtrise, Elder Jeffrey R. Holland, alors Président de l’université BYU et maintenant membre du Quorum des Douze, parla de son fils adolescent, Matthew, qui lui avait raconté une expérience personnelle qui nous donne un exemple pour nous aider à voir comment nous pouvons devenir de meilleurs parents.

«  Un matin d’été » Matthieu commença ainsi, parlant du temps où il vivait en Nouvelle Angleterre tandis que son père faisait des études supérieures, «  Je dis à maman que je sortais dans  la cour. Elle me donna son  accord, mais me demanda de ne pas rentrer en courant avec les pieds boueux parce qu’elle était entrain de laver et de cirer le sol.
« Elle me répéta ce qu’elle venait de dire pour mettre l’accent sur son importance, tandis que je franchissais la porte en dévalant, pieds nus et torse nu. J’ai dû jouer pendant une heure dont je passais la moitié du temps, dans la boue.  Puis, pensant que ma mère en avait probablement fini avec le sol et allait m’appeler, je courus à la maison, plein d’excitation et avec toute la vigueur d’un jeune garçon.  Cette même vigueur a permis à mes pieds couverts de boue, de franchir les marches,  la porte et de me retrouver à la moitié de  la partie lavée et cirée, sur laquelle ma mère était encore penchée.

Sans attendre une réaction et ne voulant pas laisser ma faute inachevée, j’ai continué à franchir les étapes, jusque dans la chambre de mes parents et ai claqué la porte. Ne sachant pas si je devais sauter par la fenêtre du deuxième étage ou si je devais juste me cacher sous le lit, j’ai fondu en larmes , me suis jeté sur le lit  et me suis préparé à la possibilité de retrouver mon arrière arrière grand-père plus tôt que je ne l’avais prévu.

«  J’ai entendu la porte s’ouvrir doucement et ai jeté un coup d’oeil. Oh, bien, pensais-je, elle n’avait pas de tisonnier (gourdin, cravache ou quelque chose de ce genre). Avant qu’elle n’ait pu dire quoi que ce soit, j’ai crié « Maman, tu ne m’aimes plus » Ce à quoi, elle répondit «  Je t’aime et je vais faire quelque chose qui va te le prouver ».

« Elle prit alors mes pieds crasseux et boueux et les embrassa. Inutile de dire que cette expérience m’a appris beaucoup sur la signification de la repentance et du pardon, que les leçons de l’Eglise ont renforcées plus tard.

Etre parent consiste à aider nos enfants à avoir des souvenirs heureux, à améliorer leurs talents et à construire un sentiment de confiance en soi. Etre parent est aider les enfants à voir. Donnons-leur le meilleur de notre effort.


(Publié par LDSChurchNews – Traduit par Claudie)


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