Les miséricordieux obtiennent miséricorde

Publié le 23 Mai 2012




Quiconque vit sur cette terre a, dans une certaine mesure, été affecté par les sentiments destructeurs de la querelle, du ressentiment et de la vengeance. Peut-être reconnaissons-nous parfois ces sentiments en nous. Lorsque nous sommes blessés, en colère ou envieux, il est très facile de juger les autres, prêtant souvent des intentions mauvaises à leurs actes afin de justifier notre propre ressentiment.
Bien sûr, nous savons que c’est mal. La doctrine est claire. Nous dépendons tous du Sauveur ; aucun de nous ne peut être sauvé sans lui. L’expiation du Christ est infinie et éternelle. Le pardon de nos péchés est conditionnel. Nous devons nous repentir et nous devons être disposés à pardonner aux autres.


(...) Bien sûr, ces mots semblent parfaitement raisonnables quand ils concernent quelqu’un d’autre. Nous voyons si clairement et si facilement des conséquences néfastes se produire quand d’autres personnes jugent et entretiennent des rancunes. Et nous n’aimons certainement pas que l’on nous juge.


Mais quand il s’agit de nos préjugés et de nos griefs, nous justifions trop souvent notre colère en prétendant qu’elle est juste et que notre jugement est fondé et approprié. Bien que nous ne puissions sonder le cœur d’autrui, nous pensons que nous savons reconnaître une mauvaise motivation ou même une mauvaise personne quand nous en voyons une. Nous faisons des exceptions quand il s’agit de notre propre amertume parce que nous pensons que, dans notre cas, nous disposons de toutes les informations nécessaires pour avoir du mépris pour quelqu’un.


Notre Sauveur a parlé si clairement de ce sujet qu’il est impossible de se méprendre sur ce qu’il a dit : « Moi, le Seigneur, je pardonne à qui je veux pardonner… », mais ensuite il a dit « mais de vous il est requis de pardonner à tous les hommes. »
Quand le Seigneur nous demande de pardonner à tous les hommes, cela inclut nous pardonner à nous-mêmes. Parfois, de toutes les personnes dans le monde, celle à qui il est le plus difficile de pardonner, et peut-être celle qui a le plus besoin de notre pardon, est la personne que nous voyons dans le miroir.


On pourrait traiter des jugements que nous portons envers autrui en un seul mot. Quand il s’agit de haïr, de médire, de faire comme si la personne n’était pas là, de railler, d’entretenir de la rancune ou de vouloir faire du mal, veuillez appliquer ceci :


Arrêtez !


C’est aussi simple que cela. Il nous faut tout simplement arrêter de juger les autres et remplacer nos jugements par un cœur plein d’amour pour Dieu et ses enfants. Dieu est notre Père. Nous sommes ses enfants. Nous sommes tous frères et sœurs.
Nous devons reconnaître que nous sommes tous imparfaits, que nous sommes des mendiants devant Dieu. À un moment ou un autre, ne nous sommes-nous pas tous approchés humblement du trône de la miséricorde et n’avons-nous pas supplié qu’on nous fasse grâce ? N’avons-nous pas souhaité, avec toute l’énergie de notre âme, recevoir la miséricorde, le pardon des fautes que nous avons faites et des péchés que nous avons commis ?


Parce que nous dépendons tous de la miséricorde de Dieu, comment pouvons-nous refuser aux autres une partie de la grâce que nous désirons si ardemment nous-mêmes. Mes frères et sœurs bien-aimés, ne devrions-nous pas pardonner comme nous souhaitons qu’on nous accorde le pardon ?


Est-ce difficile à faire ? Oui, bien sûr.


Il n’est pas facile de nous pardonner à nous-mêmes et aux autres. En fait, pour la plupart d’entre nous, cela demande un changement majeur d’attitude et de façon de penser, c’est-à-dire un changement de cœur. Mais, la bonne nouvelle, c’est que ce « grand changement » de cœur est exactement ce que l’Évangile de Jésus-Christ est censé produire dans notre vie.
Comment cela s’accomplit-il ? Grâce à l’amour de Dieu.
Quand l’amour de Dieu emplit notre cœur, quelque chose de bon et de pur nous arrive. Nous gardons « ses commandements.


Plus nous permettons à l’amour de Dieu de gouverner notre esprit et nos émotions (plus nous permettons à notre amour pour notre Père céleste de grandir dans notre cœur), plus il est facile d’aimer les autres de l’amour pur du Christ. Lorsque nous ouvrons notre cœur aux rayons lumineux de l’amour de Dieu, les ténèbres et la froideur de l’animosité et de l’envie finissent par se dissiper.


Comme toujours, le Christ est notre exemple. Ses enseignements et sa vie nous ont montré la voie à suivre.(...)


Lâchons nos pierres.

Soyons gentils.
Pardonnons.
Parlons paisiblement les uns aux autres.
Laissons l’amour de Dieu emplir notre cœur !



Par Dieter F. Uchtdorf Deuxième conseiller dans la Première Présidence









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