Qui est la brebis égarée ?

Publié le 18 Avril 2012

Après ma prière du samedi soir, j'ai grimpé sur mon lit et j'ai lu Matthieu 25. Le verset 40 m'a principalement interpellé : "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait".
Cette phrase revenait dans ma tête encore et encore.

Dimanche matin, alors que j'entrais dans l'église, j'ai rencontré un homme que je considérais comme perdu dans le Royaume. C'était l'ivrogne de la ville. Il m'a salué en marchant. Il m'a pris par surprise lorsqu'il a dit: "Bonjour Frère Simms!". Sa voix était pâteuse.

Une pensée m'est venue à l'esprit: "C'est un enfant de Dieu". J'ai été rempli d'effroi. Puis une autre pensée m'est venue: "Aide-le à rentrer chez lui. Aide-le à se préparer pour l'église".

Je me suis dit à moi-même, "Pas lui!"

Puis, une pensée, qui, cette fois sonnait plus comme un commandement: "Emmène-le à l'église".

Nous sommes arrivés en retard pour la réunion de Sainte-Cène. Les membres étaient bouche bée. Ma réputation semblait ruinée.

"Oh!", ai-je pensé, "si seulement j'étais invisible".

A cet instant précis ma fierté était mise à l'épreuve, et de nouveau ces mots vinrent à mon esprit: "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait".

Alors que nous allions nous asseoir, mon invité hésita. Il attrapa mon bras. Une fois de plus je me sentais honteux, mais à cet instant précis j'ai pensé au grand Jéhovah, flagellé et frappé, ses vêtements trempés de sang pour ma culpabilité. J'ai pensé au Christ dont on se moquait alors qu'il portait sa lourde croix vers le mont Golgotha. J'ai repensé à un homme qui l'avait aidé, et l'on s'est aussi moqué de lui. J'ai pensé à Jésus en train d'être cloué à cette croix encore sur le sol. J'ai pensé à la croix en train d'être élevée avec le grand Jéhovah cloué dessus. J'ai pensé à la douleur du Sauveur quand il toucha le font sur la croix, quand il fut déposé dans un trou.

Humblement, j'ai aidé mon invité à s'asseoir. Pendant que j'étais assis à côté de lui, les mots de Judah à Joseph, qui avait été vendu en Egypte, concernant Benjamin me revinrent en tête: "comment pourrai-je remonter vers mon père, si l'enfant remonte avec moi?" (Genèse 44:34)

J'ai finalement compris. Malgré mes appels dans l'église, l'homme à côté de moi était aussi important que moi aux yeux de Dieu.

De l'autre côté de la congrégation, j'ai vu la femme de cet homme venir se joindre à son époux. Alors qu'elle était assise à ses côtés j'ai ressenti l'amour qu'elle avait pour lui. Ils pleurèrent tous les deux. J'avais honte de m'être senti honteux.

(Publié par DeseretNews – Traduit par Sophie)

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