L’appétit détermine le festin

Publié le 19 Mars 2012

Un vrai festin n’est pas uniquement le menu, mais l’appétit.

Les écritures sont pleines de références sur l’appétit. Pour les Chrétiens, notre responsabilité est d’avoir « faim et soif de justice » (Matthieu 5 : 6) et de se faire « un festin de la parole du Christ » (2 Néphi 31 :20)

Lorsque nous fortifions l’esprit, il nous nourrit. Inversement, lorsque nous nourrissons l’homme naturel, il nous cannibalise.

Une voiture de course nommée désir.

Tout comme l’appétit produit la fidélité pour l’objet désiré, un appétit débridé divise notre loyauté. Lorsque cela arrive, nous atermoyons souvent avec des activités plus dignes.

Il y a quelques années, j’étais l’instructeur au foyer d’un homme que nous appellerons Ted. Il avait une femme adorable et une petite fille très douce. La faim de Ted était la course automobile. Ce qui avait commencé comme un passe-temps les week-ends, avait tourné à l’obsession. Plus Ted nourrissait sa faim pour la course automobile, plus il négligeait sa famille et ses responsabilités dans l’église.

Ted avait toujours l’intention de revenir à l’église après la saison de stock-car, d’enseigner sa fille au sujet de Dieu lorsqu’il aurait raccroché son casque ; de devenir une famille éternelle lorsque…

Malheureusement, la vie de Ted s’est finie au troisième tour de sa course finale. Le temps avait manqué, la mortalité était finie et ce détour de diversion était marqué par le drapeau à damiers du non-retour.

Dans le Livre de Mormon, autre témoignage de Jésus Christ, le prophète Amulek a déclaré : « Car voici, cette vie est le moment où les hommes doivent se préparer à rencontrer Dieu ; oui, voici, le jour de cette vie est le jour où les hommes doivent accomplir leurs œuvres. » (Alma 34 :32)

Se nourrir ou mourir de faim.

Au-delà de l’atermoiement, est la question du désir en lui-même. Tout le monde a des appétits ; sans eux, nous sommes confrontés à l’extinction. Pour ceux qui sont spirituellement astucieux, le jardin nourricier de Dieu est plus facile à cultiver et à digérer quand on a développé un appétit pour le don de soi.

Notre choix n’est pas entre un désir débridé à la seule fin d’assouvir nos appétits et une vie monacale pour une autre fin. En nourrissant nos âmes par l’alimentation équilibrée de foi, de service, de travail et de loisirs sains, nous privons l’homme naturel à dessein.

Puisque tout le monde a reçu les précieux dons du temps et du choix, nous devons décider par nous-mêmes quand et comment nous allons utiliser ces dons précieux.

« Le véritable succès dans cette vie vient par la consécration de nos vies – c’est notre temps et nos choix - aux desseins de Dieu « (Elder D. Todd Christopherson « Réflexions sur une vie consacrée » Ensign, Novembre 2010)

L’appétit spirituel

Lorsque nous développons du goût pour la douceur des choses spirituelles, nous ne faisons pas seulement un festin, mais nous avons l’énergie de nourrir les autres.

Par contraste, lorsque nous nourrissons nos appétits naturels au-delà d’une saine nécessité, nous confondons quelquefois l’égoïsme réel avec la préservation de soi.

Ce qui est vrai pour notre appétit spirituel est également vrai de la foi : « : « Et voici lorsque l’arbre commencera à pousser, nourrissons-le avec grand soin, afin qu’il prenne racine, afin qu’il pousse et nous donne du fruit… » (Alma 32 :37) Par expérience avec Dieu, foi et festins vont main dans la main.

(Publié par DeseretNews – Traduit par Claudie)

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