Élever des ados : Il n’y a pas de manuel d’instruction, mais il y a certaines garanties

Publié le 21 et 22 Mars 2012

Pour une quelconque raison, les enfants sont des experts quand il s'agit de demander "pourquoi?" Cela commence vers l'âge de 2 ans avec d'authentiques questionnements sur la marche du monde, puis atteint un pic à l'adolescence avec d'authentiques défis à votre autorité.

Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de dire que les parents n'empoisonnent pas leurs enfants avec leur lot de "pourquoi" aussi. Mais pour la plupart des parents, la question pour laquelle ils veulent une réponse, n'est pas tant un "pourquoi" mais plutôt un "qu'est-ce que", dans le genre "et maintenant qu'est-ce que je fais?"

En fait, le vieux dicton dit vrai : "les enfants n'arrivent pas avec un manuel d'instruction". Mais même si cela n'est pas d'un grand secours, laissez-moi vous rassurer, ils arrivent avec certaines garanties.

LES ENFANTS VONT, PROBABLEMENT, SE REBELLER

Depuis reculer l'heure du couvre-feu jusqu'à faire l'expérience du sexe et des drogues, à un certain moment (probablement à l'adolescence), il y a de fortes chances pour que votre enfant cherche à repousser les limites de l'autorité.

"Tendre à se rebeller contre l'autorité est le moyen naturel chez l'adolescent de rechercher l'indépendance" a déclaré Ben Ashcraft, conseiller conjugal et familial à "A time for Change Counseling Services". Ceci est une manifestation typique des adolescents attendu que la conduite qui les pousse à vouloir prendre leurs propres décisions est plus forte que jamais, bien qu'ils vivent encore sous l'autorité de leurs parents.

En fait, selon Ashcraft, un peu de rebellion peut s'avérer une bonne chose dans la mesure où cela aide les ados à acquerir l'expérience de prendre des décisions et vivre avec leurs conséquences.

"S'ils ne se rebellaient pas, ils ne pourraient pas développer leur sens de l'indépendance qui les prépare à la vie adulte" a t'il dit.

LES PARENTS VONT, PROBABLEMENT, FAIRE DES ERREURS

Les ados, bien sûr, ne sont pas les seuls à faire des erreurs.

Soyez parents depuis assez longtemps et vous êtes bons pour vous retrouver dans une situation que vous auriez souhaité avoir réglé différemment. Que vous soyez trop strict ou trop indulgent, apprendre à être un bon parent suppose tout un tas de tâtonnements et tout parent commet, au moins, quelques erreurs.

Si vous croyez que votre ado n'a pas compris cela, vous vous trompez: Mais ce qui pourrait vous surprendre, c'est qu'en dépit d'être conscients de vos faiblesses, la plupart des ados reconnaissent la difficulté qu'il y a à être parent et apprécie, réellement, votre effort.

"Je sais que mes parents font de leur mieux avec ce qu'ils ont reçu. Je sais que ma mère et mon père ressentent la pression de faire encore mieux, mais je pense qu'avec ce qu'ils ont reçu, ils font du mieux qu'ils peuvent et font de gros efforts" a dit Kolbey Peterson, 17 ans.

"Je pense qu'ils s'en tirent bien. Font-ils des erreurs ? Certainement, mais je tourne bien" ajoute Brooklynn Gubler, âgé de 15 ans.

En d'autres termes, bien qu'il y ait peu de chances qu'ils vous rendent le même "tout ce que j'attends de vous est de faire du mieux que vous pouvez" que vous leur servez, aussi bizarre que cela puisse être, si vous le leur demandiez, la plupart des ados seraient d'accord : juste, faites du mieux que vous pouvez.

LA PEUR PEUT EMPÊCHER LA PROGRESSION

Si vous ne faites rien de peur d'envenimer la situation, les choses vont rarement s'arranger.

Comprendre que tous, nous faisons des erreurs est une bonne chose. Cela peut même faciliter un retour en arrière après un mauvais choix. Mais il existe aussi le risque d'un grave effet secondaire : la peur: La peur de faire des erreurs, et la peur que ces erreurs rendent la situation pire qu'elle ne l'est déjà.

En général, c'est la peur qui motive la plupart des parents à adopter l'idée que "je ne vais rien faire d'autre, parce que je ne veux pas les pousser dans leurs retranchements et rendre les choses encore pires". Le résultat, c'est que l'ado continue à prendre des décisions difficiles uniquement basées sur les impulsions qu'ils reçoivent de leur pairs et et de la part d'autres influences non-parentales.

En fait, les adolescents vivent encore sous le toit de leurs parents pour une bonne raison : ils ont besoin de leur direction, conseil et structure parentale pour les aider à apprendre comment faire leurs propres décisions. En d'autres termes, ils ont besoin de quelqu'un qui les pousse dans la bonne direction.

Elder Larry Lawrence, un membre du Conseil des Soixante-Dix de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, le définit ainsi :"Imaginez un instant, que votre fille soit assise sur les rails de la voie ferrée et que vous entendiez le train siffler: Allez-vous l'avertir de sortir des rails ? Ou bien allez-vous hésiter de peur qu'elle ne pense que vous voulez la surprotégez? Est-ce que si elle ignore votre avertissement, vous n'allez pas rapidement la prendre et la mettre en sécurité? Bien sûr que vous le feriez! Votre amour pour votre fille surpasserait toute autre considération. Sa vie aurait plus de valeur que sa temporaire bonne volonté".

Donc, en réponse à la classique question parentale "qu'est-ce que je vais faire ?" la meilleure réponse pourrait être seulement, "faites quelque chose". Faites du mieux que vous pouvez, quoi que ce soit en réalité, afin que votre enfant sache ce que vous pensez et que vous vous souciez. Que ce soit l'affaire de deux mois ou d'un discours de deux minutes, juste faites quelque chose. Alors, même si vous faites des erreurs, quand votre enfant utilise sa question favorite pour défier votre logique parentale, au moins vous pouvez répondre avec confiance :

" Parce-que je t'aime, voilà pourquoi".

(Publié par DeseretNews – Traduit par Angélique)

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