Sanctifier le Sabbat

Publié le 12 Août 2011

Dans les temps anciens, Israël était connu de ses voisins comme une nation qui avait mis un jour à part pour adorer et se reposer.

"Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux pour qu'ils connussent que je suis l'Eternel qui les sanctifie" (Ezéchiel 20:12).

Par l'intermédiaire du prophète Esaïe, le Seigneur a conseillé Israël au sujet de l'importance du Sabbat et de la bénédiction qui s'ensuivrait en le gardant saint. "Si tu retiens ton pied pendant le sabbat pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices pour sanctifier l'Eternel en le glorifiant et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l'Eternel et je te ferai monter sur les hauteurs du pays et je te ferai jouir de l'héritage de Jacob ton père; car la bouche de l'Eternel a parlé" (Esaïe 58:13-14).

Aujourd'hui, le Seigneur veut toujours sanctifier Son peuple pour le différencier du monde, en faire un peuple particulier. La révélation moderne nous instruit : "Et afin de te préserver plus complètement des souillures du monde, tu iras en mon saint jour à la maison de prière et tu y offriras tes sacrements; car en vérité, c'est ce jour qui t'es désigné pour que tu te reposes de tes labeurs et pour que tu présentes tes dévotions au Très-Haut. Néanmoins, tu offriras tes vœux en justice tous les jours et en tout temps. mais souviens-toi qu'en ce jour, le jour du Seigneur, tu offriras tes oblations et tes sacrements au Trés-Haut, confessant tes péchés à tes frères et devant le Seigneur. Et en ce jour-là, tu ne feras rien d'autre que de préparer ta nourriture en toute simplicité de cœur afin que ton jeûne soit parfait, ou, en d'autres termes, que ta joie soit complète" (Doctrine et Alliances 59.9-13).


Pourtant, garder le jour du sabbat sacré pour être sanctifié par le Seigneur, demeure un défi. Il y a presque un demi-siècle, Président Spencer W. Kimball déplorait : " Nous sommes largement devenus un monde de profanateurs du sabbat. Le jour du sabbat, les lacs sont pleins de bateaux, les plages sont bondées, les cinémas font de grosses recettes, les terrains de golf sont parsemés de joueurs. Le sabbat est le jour préféré pour les rodéos, les assemblées, les pique-niques en famille; même les matches de football se jouent en ce jour sacré. "Ouvert comme d'habitude" est le slogan de beaucoup et notre jour sacré est devenu un jour de congé. Et parce-que tant de gens traitent ce jour comme un jour de congé, beaucoup d'autres pourvoient aux besoins des amateurs de plaisir et amasseurs d'argent".

Il a mis en garde cependant, de faire du sabbat un jour d'oisiveté, nous rappelant le conseil du Sauveur : "... il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat" (Matthieu 12:12).

"Pour l'observer, on doit s'agenouiller en prière, préparer des leçons, étudier l'évangile, méditer, visiter les malades et ceux qui sont dans la détresse, dormir, faire de bonnes lectures et assister à toutes les réunions auxquelles ont est censé assister ce jour-là. Ne pas faire ces choses requises, c'est transgresser par omission" (Le Miracle du Pardon, 1969, p.94).

En 1993, la Première Présidence a émis ce qui suit : "Nous sentons que beaucoup de Saints des Derniers Jours se sont relâchés dans l'observance du Sabbat. Nous devrions nous retenir d'aller faire les courses et de participer à d'autres activités commerciales et sportives qui, maintenant, désacralisent communément le Sabbat. Nous encourageons les Saints des Derniers Jours pour qu'ils mettent à part ce saint jour des autres activités du monde et qu'ils se consacrent eux-mêmes, en s'investissant dans un esprit de culte, de gratitude et d'activités centrées sur la famille appropriées au Sabbat. Quand les membres de l'Eglise s'efforcent, résolument, de faire leurs activités de Sabbat compatibles avec le dessein et l'Esprit du Seigneur, leurs vies seront remplies de joie et de paix" (Ensign, January 1993, p.80).

Il y a des années, Président Thomas S. Monson, alors second conseiller dans la Première Présidence, a réaffirmé le besoin que nous avions de sanctifier le Sabbat :"Le Seigneur a donné le jour du Sabbat pour notre bénéfice et a commandé de le sanctifier. Beaucoup d'activités sont appropriées pour le Sabbat. Pour autant, gardez à l'esprit, que le dimanche n'est pas un jour de congé. Le dimanche est un jour saint" (Ensign, Nov. 1990, p.47).

En octobre 1999, dans un discours de conférence générale, Président Monson a parlé d'un père "qui a enseigné à son fils, par l'exemple, une leçon inoubliable sur l'obéissance d'honorer le jour du Sabbat. Je l'ai appris lors du service funèbre d'une noble Autorité Générale, H. Verlan Andersen" a dit Président Monson. " L'un de ses fils lui rendait un hommage. C'est applicable où que nous soyons et quoi que nous fassions. C'est un exemple de l'expérience personnelle. Le fils d'Elder Andersen a raconté que, des années plus tôt, il avait une activité spéciale de son école un samedi soir. Il a emprunté à son père la voiture familiale. Alors qu'il s'en allait vers la porte après avoir obtenu les clefs, son père lui dit : 'La voiture aura besoin de plus d'essence avant demain. Assure-toi de faire le plein avant de rentrer à la maison !' Le fils d'Elder Andersen a raconté que la soirée avait été formidable. Les amis s'étaient rencontrés, des rafraîchissements avaient été servis et tout le monde s'était bien amusé ! Cependant, dans son enthousiasme, il a oublié de suivre l'instruction de son père de rajouter de l'essence dans le réservoir avant de rentrer à la maison. Le dimanche matin, Elder Andersen a constaté que le réservoir d'essence était vide. Le fils a vu son père revenir à la maison et poser les clefs sur la table. Chez les Andersen, le jour du Sabbat est un jour pour adorer et remercier et non pour faire des achats. C'est alors que le fils d'Elder Andersen a déclaré :'J'ai vu mon père mettre son pardessus, nous dire au-revoir et parcourir la longue distance qui le séparait de la chapelle pour assister à une réunion matinale. Le devoir l'appelait. La vérité n'a pas été l'esclave des circonstances.' En conclusion de son hommage posthume, il a dit :'Aucun fils n'a été plus efficacement enseigné par son père que je ne le fus à cette occasion. Non seulement mon père connaissait la vérité, mais en plus il la vivait.' ( "Becoming our Best Selves" Ensign, Nov. 1999, p.19)".

Qui n'a pas besoin d'améliorer son observance du Sabbat ? Ne peut-on aller plus loin dans le service et le culte et éviter de désacraliser ce jour saint ?

Qui n'a pas besoin de sanctification ?

(Publié par LDS Church News – Traduit par Angélique)

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