Creuset de l’adversité

Publié le 26 Mai 2011


Dans sa jeunesse, Joseph Smith endura une souffrance au-delà de toute description durant l’ablation d’une partie de l’os de sa jambe des suites d’une fièvre typhoïde.

Président Spencer W. Kimball, avant de devenir président de l’Eglise, souffrit de nombreux maux, dont la présence de furoncles très douloureux et plus tard d’un cancer qui nécessita une opération chirurgicale qui laissa sa voix changée à jamais.

Président Howard W. Hunter, alors qu’il servait comme président du Conseil des Douze, fit un discours durant la conférence générale d’octobre 1987 assis dans une chaise roulante à la suite de nombreuses interventions chirurgicales et souffrant de lésions aux nerfs du pied.

Président Gordon B. Hinckley, à l’âge de 97 ans, subit une intervention chirurgicale suivie d’une chimiothérapie dues à un cancer du côlon.

Et ce ne sont là que quelques exemples des souffrances endurées par des hommes justes. Des centaines de milliers d’histoires similaires pourraient être rapportées.

L’adversité et l’affliction prennent des formes multiples. Certaines personnes souffrent de maux physiques pendant que d’autres sont tourmentées mentalement et émotionnellement. D’autres encore souffrent de solitude, n’ayant jamais trouvé à se marier ou à avoir des enfants, accusant la mort de proches, le désarroi face à un mariage raté ou à un enfant qui s’est éloigné. Bien d’autres situations difficiles et bien d’autres afflictions pourraient s’ajouter à la liste des défis de la vie.

Président Kimball en savait long sur la souffrance, les déceptions et les circonstances au-delà de tout contrôle. A la conférence générale d’avril 1979, il dit ceci : « Le Seigneur ne nous a pas promis que l’adversité et les afflictions nous seraient épargnées. En revanche, il nous a donné un moyen de communication – la prière – par lequel nous pouvons en toute humilité lui demander son aide et enquérir ses conseils afin que nous puissions établir une maison de prière.... Ceux qui touchent le fond de la vie ou, dans l’immobilité, ils entendent la voix de Dieu, reçoivent le pouvoir équilibrant qui les porte, pleins d’assurance et sereins, au travers des turpitudes de la vie. »

Avant qu’il ne devienne président de l’Eglise, Président Kimball écrivit: « Par nature, l’homme aimerait débarrasser sa vie de la douleur physique et de l’agonie mentale et s’assurer une aisance et un confort continus, mais en fermant la porte à la détresse et à l’angoisse, il se pourrait que nous renoncions à nos plus grands amis et à nos plus grands bienfaiteurs. La souffrance transforme en saints les gens qui font preuve de patience, de longanimité et de maîtrise de soi. (La Foi précède les Miracles, p. 98).

Assis au micro du tabernacle, Président Hunter dit: « J’ai remarqué que la vie - chaque vie – est pleine de hauts et de bas. En effet, on connait dans ce monde beaucoup de joies comme de peines, des changements de projets et des nouvelles directions, de nombreuses bénédictions qui n’en ont pas toujours l’air et des tas de choses qui forcent l’humilité et accroissent notre patience et notre foi. Nous en avons tous fait ou en ferons tous l’expérience un jour ou l’autre. » Président Hunter nous dit qu’il puisa du courage dans les mots de Léhi à son fils Jacob qui était né dans le désert à une époque de difficulté et d’opposition: « car il doit nécessairement y avoir une opposition en toutes choses. S'il n'en était pas ainsi, mon premier-né dans le désert, la justice ne pourrait pas s'accomplir, ni la méchanceté ni la sainteté, ni la misère, ni le bien, ni le mal. C'est pourquoi, chaque chose doit nécessairement être un composé; c'est pourquoi, si c'était un seul corps, cela devrait nécessairement rester comme mort, n'ayant ni vie ni mort, ni corruption ni incorruptibilité, ni bonheur ni malheur, ni sensibilité ni insensibilité. » (2 Néphi 2:11).

Orson F. Whitney, un membre du Collège des Douze de 1906 à 1931, dit: « Aucune des peines que nous souffrons, aucune épreuve dont nous faisons l’expérience n’est jamais vaine. Il sert à notre éducation, au développement de qualités telles que la patience, la foi, la fortitude et l’humilité. Tout ce que nous souffrons et tout ce que nous endurons construit notre caractère, purifie notre cœur, élargit notre âme, et nous rend plus tendre et plus charitable, plus digne d’être appelé enfant de Dieu… et c’est par le chagrin et la souffrance, la peine et les tribulations, que nous acquérons l’expérience que nous sommes venus ici chercher et qui nous rendra plus semblable à notre Père Céleste... » (Orson F. Whitney, cité par Spencer W. Kimball, dans La Foi précède les Miracles, 1972, p. 98).

Elder Robert D. Hales du Collège des Douze, qui a lui-même longtemps fait l’expérience de la souffrance étant donné sa santé fébrile et des douleurs continuelles depuis sa plus jeune enfance, dit que l’adversité l’avait rapproché de l’Esprit et l’avait préparé aux responsabilités qu’il dut plus tard assumer. Les épreuves auxquelles Joseph fit face durant sa jeunesse et les difficultés qu’il rencontra en vertu de son rôle de prophète de la Restauration « n’avaient pas pour but de l’anéantir mais de le rendre fort. » Comme Job, face aux épreuves, Joseph ne pécha pas, ni n’accusa Dieu » dit Elder Hales (Church News, 27 février 2010, p. 10).

Elder Marion G. Romney du Collège des Douze, qui plus tard servit de conseiller à deux présidents de l’Eglise, compara la mortalité au « Creuset de l’adversité et des afflictions » par lequel le plan du Père serait mis en œuvre afin de tester et de purifier ses enfants. (Rapport de Conférence, octobre 1969, p. 57, ou Improvement Era, décembre 1969, pp. 66-67).

Alors que personne ne choisirait de se soumettre à l’adversité ou la souffrance, tous peuvent être fortifiés spirituellement par la quête humble du Seigneur aux heures de grand besoin.

(Publié par LDS Church News – Traduit par Caroline)

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