Créer les conditions propices au changement

Publié le 11 Mai 2011


Récemment, une amie m’a parlé d’un couple qu’elle connaissait qui s’était marié et qui avait fondé une famille. Après la naissance de plusieurs enfants, la mère désira changer pour le meilleur en allant à l’Eglise, en abandonnant de mauvaises habitudes, en faisant le ménage dans sa vie et en montrant un meilleur exemple à ses enfants. Elle était enthousiaste et engagée à mener une vie plus respectable que celle à laquelle elle était accoutumée.

En revanche, son mari n’était pas prêt à changer et donc ne voulait pas que son épouse change non plus. Il se trouve qu’il devint son plus grand obstacle. En fait, à la veille d’une visite à Las Vegas, il demanda à mon amie de parler à sa femme et de la convaincre de laisser tomber et de s’amuser comme ils en avaient l’habitude.

Ca m’a abasourdie! Pourquoi le mari voulait-il saboter son désir de changement? Changer pour le meilleur ne pouvait qu’améliorer sa vie et celle de leurs enfants. Nous ne nous mettrions jamais en travers du chemin d’une personne qui veut changer pour le meilleur, n’est ce pas?

J’ai du récemment me poser la question quand j’ai reçu une lettre d’une ancienne employée qui, bien des années auparavant, avait été mal polie et insultante. Bien que cela ait fait plus de dix ans, je continuais de la voir telle que je l’avais gardée dans mes souvenirs. Je ne parvenais pas à l’imaginer différemment. Alors quelle ne fut pas ma surprise quand je reçus la lettre suivante : « Bonjour Becky, Je sais qu’une lettre de ma part est vraiment inattendue, mais j’avais quelque chose à vous dire. Je me suis réveillée un matin en pensant à vous. Alors que j’étais là allongée, j’ai réalisé que je ne vous ai jamais demandé pardon pour mon mauvais comportement il y a des années. Je regrette ce que j’ai fait. J’étais jeune, arrogante, orgueilleuse. Je me suis laissé emporter et je crains d’avoir ruiné ma réputation à vos yeux et ceux de votre merveilleuse mère. Les deux étés que j’ai passés à l’école de natation m’ont beaucoup appris et je serai éternellement reconnaissante des connaissances et de la sagesse que j’y ai acquises grâce aux expériences vécues avec votre mère et les enfants.”

J’étais sans voix, sceptique et agréablement surprise. Une partie de moi pensait qu’il était impossible qu’elle ait réellement pu changer. Cela avait été un moment très désagréable et mes émotions voulaient garder le souvenir de cette femme là ou je l’avais vue pour la dernière fois.

Cependant, j’ai réalisé qu’une opportunité se présentait à moi: celle de lui permettre de changer, en fait l’y encourager, la soutenir ou bien de penser à elle comme celle qu’elle était et de la traiter en conséquence.
J’ai alors pensé: “Qui suis-je pour ne pas accepter et applaudir son désir de changer?” J’imagine qu’en m’écrivant elle savait qu’elle encourait le risque et la probabilité que je n’accepte pas ses excuses.

C’était maintenant mon devoir d’accepter ses excuses et d’accueillir le changement qu’elle avait opéré dans sa vie plutôt que la tenir en otage de son comportement passé. En fait, je savais que non seulement je me devais de la pardonner mais aussi d’aller plus loin comme Joseph Smith l’avait fait avec William W. Phelps, qui l’avait trahi, lui et l’Eglise. Non seulement Joseph lui avait pardonné mais était allé plus loin en l’accueillant à bras ouvert par ces mots: “Viens, cher frère, puisque la guerre est finie car qui fut ami au commencement, le sera de nouveau à la fin. »

Le père du fils prodigue est un parfait exemple d’individu qui a rapidement accueilli son fils et encouragé son désir de changement. Le père se posait sans nul doute des questions quant à la sincérité de son fils et les années de souffrance subies auraient aisément pu refaire surface dans de telles circonstances. Et pourtant il a accepté les premières tentatives de son fils pour changer.

Chacun de nous a été offensé, blessé, abandonné, déçu, rejeté, snobé ou trahi. Une fois que la personne responsable de l’offense a changé ou tenté de changer, devons nous continuer à ressasser l’offense, à attiser les sentiments que l’offense avait générés, colporter des commentaires négatifs et garder l’offenseur captif de ses pêchers et de ses défauts passés.Elder Jeffrey R. Holland a dit: « Nous ne voulons pas que Dieu se souvienne de nos pêchés, il y a donc quelque chose de fondamentalement mauvais à se souvenir sans arrêt de ceux des autres. »

J’adore l’exemple de Diane de Boise en Idaho.

En tant que Présidente des Jeunes Filles, elle se refusait à définir, apposer une étiquette et créer un stéréotype des jeunes filles en fonction de leurs actions ou inactions de celles-ci au jour le jour. Elle n’ignorait pas ce qui ne devait pas l’être mais elle mettait ces événements en perspective et ne réagissait en dehors de toute proportion à un problème ou une mauvaise attitude. On l’entendait dire : « J’ai hâte de voir ce que va devenir untel ! »

Elle voyait les jeunes filles et leur potentiel en termes de phrases, paragraphes et chapitres plutôt qu’en termes de comportement qui met fin à une histoire. Elle comprenait que, comme nous, les jeunes filles sont dans un processus de changement. Elle avait créé un havre de sécurité où les jeunes filles pouvaient continuer d’essayer et d’apprendre par leurs expériences que la repentance est réelle. Elles savaient que si elles chutaient, elles pouvaient se relever avec l’aide de l’amour indéfectible de Diane, d’acceptation et du pardon. Diane réalisait que ce faisant les jeunes filles développeraient un témoignage de l’amour que leur porte leur Père Céleste et de son pardon quand elles acceptent sincèrement de changer.


Diane fut récompensée pour sa façon de considérer les gens quand elle assistait au scellement au temple et aux soirées d’adieu aux missionnaires des jeunes gens et jeunes filles qu’elle avait jusque-là seulement envisagés.

L’une des choses les plus charitables que nous puissions faire pour autrui est de créer les conditions propices au changement leur permettant d’aller de l’avant grâce au pardon, à l’amour et aux encouragements.

J’ai beaucoup de changé au cours de ma vie et j’ai encore une longue route devant moi. J’éprouve beaucoup de gratitude pour toutes ces personnes dans ma vie qui ne m’ont pas retenue captive de la personne que j’étais et ont créé les conditions propices à mon changement.

(Publié par MormonTimes – Traduit par Caroline)


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Attention à la traduction!