Message du 29 et 30 Décembre 2010

« Le foyer est le fondement d’une vie juste, et nul autre moyen ne peut le remplacer ni remplir ses fonctions essentielles. »

Le foyer est bien plus qu’une maison faite de bois, de briques ou de pierres. Un foyer est fait d’amour, de sacrifice et de respect. Nous sommes responsables du foyer que nous édifions. Nous devons construire sagement, car l’éternité n’est pas une petite croisière. Il y aura des périodes de calme et de vent, des périodes ensoleillées et des ombres, de la joie et du chagrin. Mais si nous faisons vraiment des efforts, notre foyer peut être un coin des cieux sur terre. Nos pensées, nos actes, la vie que nous menons, influencent non seulement le succès de notre voyage sur terre mais encore balisent le chemin qui mène à nos buts éternels. (…)

Dans une révélation donnée à Joseph Smith, le prophète, le 27 décembre 1832, à Kirtland, en Ohio, le Maître a conseillé : « Organisez-vous, préparez tout ce qui est nécessaire et établissez une maison qui sera une maison de prière, une maison de jeûne, une maison de foi, une maison de connaissance, une maison de gloire, une maison d’ordre, une maison de Dieu » (D&A 88:119 ; voir aussi 109:8).

Où pourrions-nous trouver meilleur plan pour bâtir sagement et correctement ? Une telle maison devra respecter les critères définis dans Matthieu, c’est-à-dire être une maison « bâtie sur le roc » (Matthieu 7:24, 25 ; voir aussi Luc 6:48 ; 3 Néphi 14:24, 25), une maison capable de supporter les pluies de l’adversité, les torrents de l’opposition et les vents du doute qu soufflent partout dans notre monde difficile. (…)

Laissons le Seigneur être l’entrepreneur général de notre projet de construction. Alors chacun de nous peut être le sous-traitant responsable d’une partie essentielle de l’ensemble du projet. De ce fait, nous sommes tous des bâtisseurs. (…)

Je vais donner quelques directives venant de Dieu, des leçons tirées de la vie, et des points sur lesquels méditer avant que nous nous lancions dans la construction :

S’agenouiller en prière :
« Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse. Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers » (Proverbes 3:5-6). Ainsi parlait Salomon, le sage, fils de David, roi d’Israël.
Sur le continent américain, Jacob, frère de Néphi a déclaré : « Regardez vers Dieu avec fermeté d’esprit et priez-le avec une foi extrême » (Jacob 3:1).
Ce conseil divinement inspiré nous parvient comme une eau pure sur une terre desséchée. Nous vivons une époque troublée.

Il y a seulement quelques générations, personne n’aurait imaginé le monde dans lequel nous vivons et les problèmes qu’il présente. Nous sommes entourés d’immoralité, de pornographie, de violence, de drogue et d’un tas d’autres maux qui frappent notre société moderne. Nous avons à relever le défi, à assumer la responsabilité même, non seulement de nous « préserver des souillures du monde » (Jacques 1:27), mais encore de faire traverser à nos enfants et aux gens dont nous avons la charge sains et saufs la mer tempétueuse du péché qui nous entoure afin que nous puissions revenir un jour vivre avec notre Père céleste.

Former notre propre famille demande notre présence, notre temps, nos plus grands efforts. Pour être efficaces dans la formation que nous dispensons, nous devons être inébranlables dans l’exemple que nous donnons aux membres de notre famille et être disponibles pour accorder du temps en tête à tête à chaque membre afin de conseiller et de guider.

Nous nous sentons souvent dépassés par notre tâche. Pourtant l’aide est à portée de main. Dieu, qui connaît chacun de nos enfants, répondra à nos prières ferventes et sincères si nous demandons de l’aide pour les guider. Cette prière résoudra plus de problèmes, soulagera plus de souffrances, évitera plus de transgressions et apportera plus de paix et de satisfaction à l’âme humaine que tout autre moyen.

S’avancer pour server :
Chacun d’entre nous, qu’il soit dirigeant de la prêtrise ou officier d’une organisation auxiliaire, a une responsabilité vis-à-vis de son appel sacré. Nous avons été mis à part pour l’œuvre à laquelle nous avons été appelés. Dans Doctrine et Alliances 107:99, le Seigneur a dit : « C’est pourquoi que chaque homme s’instruise de son devoir et apprenne à remplir l’office auquel il est désigné, et ce, en toute diligence. » Lorsque nous aidons à bénir et à fortifier les gens dont nous avons la charge dans nos appels de l’Église, en fait, nous bénissons et fortifions leur famille. Ainsi, le service que nous accomplissons dans notre famille et dans nos appels peut avoir des conséquences éternelles. (…)

Tendre la main et secourir :
Sur le chemin de la vie, il y a des victimes. Certains s’écartent du chemin balisé qui mène à la vie éternelle, et s’aperçoivent au bout du compte que le détour qu’ils ont choisi est une voie sans issue. L’indifférence, l’insouciance, l’égoïsme et le péché prélèvent leur lourd tribut de vies humaines. Il y a des gens qui, sans qu’on sache pourquoi, suivent le rythme d’un autre tambour-major et s’aperçoivent plus tard qu’ils ont suivi un joueur de flûte qui les menait au chagrin et à la souffrance. (…)

En 1995, la Première Présidence a pris conscience des membres qui s’étaient écartés du troupeau et a publié une déclaration spéciale intitulée : « Une invitation à revenir ». Le message contenait cet appel :
« À vous qui, pour quelque raison que ce soit, vous trouvez à l’écart de l’Église, nous vous disons : revenez. Nous vous invitons à revenir et à prendre part à ce bonheur que vous avez connu. Vous découvrirez que beaucoup vous attendent les bras ouverts pour vous accueillir, vous aider et vous réconforter.

« L’Église a besoin de votre force, de votre amour, de votre loyauté et de votre dévouement. Le chemin pour retrouver toutes les bénédictions de l’état de membre de l’Église est établi sûrement et nous sommes prêts à recevoir tous ceux qui souhaitent le suivre. »

Suivre le plan du Seigneur :
S’agenouiller en prière. S’avancer pour servir. Tendre la main et secourir. Chacun de ces points est essentiel dans le plan de Dieu pour faire d’une maison un foyer et d’un foyer un coin des cieux.

L’équilibre est la clé dans nos responsabilités sacrées vis-à-vis de notre foyer et de nos appels dans l’Église. Nous devons faire preuve de sagesse et de raison en prenant soin de nos familles et en remplissant nos appels, car chacun est extrêmement important. Nous ne pouvons négliger notre famille ; nous ne devons pas négliger nos appels.

Édifions avec compétence ; ne prenons pas de raccourcis ; suivons le plan de Dieu. Alors, le Seigneur, notre inspecteur des travaux, pourra nous répéter ce qu’il a dit à Salomon, bâtisseur d’une autre époque, lorsqu’il lui est apparu : « Je sanctifie cette maison que tu as bâtie pour y mettre à jamais mon nom, et j’aurai toujours là mes yeux et mon cœur » (1 Rois 9:3). Alors nous aurons un foyer céleste et une famille éternelle. Nous serons en mesure d’aider, de fortifier et de bénir également d’autres familles.

Thomas S. Monson président de l’Église : Foyers célestes, familles éternelles (Extraits du discours partagé en juin 2006 p.49)

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