Message du 1er Novembre 2010

De bons exemples

Le tournoi de football junior a fait jouer plusieurs équipes mais pour les équipes finalistes c’était couru d’avance.

Comme attendu, deux des meilleures équipes féminines de l’ouest des Etats-Unis (et qui faisaient aussi partie de la même communauté) étaient représentées. Leur rivalité s’étendait au-delà du terrain local de football. Un grand nombre de joueuses de 13 ans des deux équipes opposées allaient dans les mêmes écoles. Quelques-unes avaient déjà été partenaires lors des saisons précédentes. Leurs parents possédaient des maisons dans les mêmes quartiers.

Le classement national des clubs et le droit de s’en vanter étaient en jeu. Le jeu a été électrique du début à la fin. Les fans des deux côtés ont accusé l’autre équipe de jeu déloyal. La voix d’un entraineur a été réduite au silence par le carton rouge de l’arbitre, le bannissant du terrain en l’envoyant assister au reste du match depuis un coin du terrain plus éloigné.
Le score étant serré 1 à 1 à la fin du temps réglementaire, il a été décidé que la finale du tournoi serait jouée par penalties.

A l’instant où un champion a été déclaré vainqueur, les émotions du moment n’ont fait qu’augmenter crescendo. Les manifestations déchainées de joie de l’équipe adverse ont été prises comme des railleries par l’équipe perdante. L’utilisation de la violence est devenue une possibilité réelle tandis que les entraineurs opposés, torse contre torse, hurlaient et touchaient du doigt le visage de l’autre. Même quelques pères au ventre bien arrondi – des années après leur apogée sportive – se tenaient en garde à la façon des boxeurs.

En quelques minutes la police est arrivée pour rétablir l’ordre. Les plans pour la cérémonie de remise du trophée ont été abandonnés. Les joueurs sont rentrés à la maison sans médaille, mais, avec à la place le souvenir de l’attitude ridicule et grossière d’adultes et d’enfants d’athlètes.

Pourquoi une compétition athlétique pleine d’entrain entre de jeunes filles talentueuses et battantes s’est transformée en quelque chose de moche et pathétique ? Une réponse simple : les adultes ont perdu le contrôle et leurs enfants ont suivi. L’exemple des adultes – parents, instructeurs, entraineurs ou dirigeants de l’Eglise – continue de jouer un rôle crucial dans le comportement d’un enfant, pour le bien et pour le mal.

Dans son discours donné lors de la Session de la Prêtrise de la conférence générale d’Avril 2008, le Président Thomas S. Monson a parlé de l’importance qu’ont les parents et les autres adultes de montrer le bon exemple aux plus jeunes. Alors que son message s’adressait aux pères et aux dirigeants des Jeunes Gens, l’esprit de son message peut s’étendre indubitablement aux mères et à tous les autres qui ont une influence sur les jeunes garçons et filles.

« Pères de garçons, dirigeants de garçons, je vous dis : efforcez-vous d’être l’exemple dont les garçons ont besoin », dit-il. « Le père, bien entendu, devrait être le premier exemple, et le garçon qui a la bénédiction d’avoir un père digne est très chanceux. Mais même une famille exemplaire, où le père et la mère sont diligents et fidèles, a besoin de tout le soutien et de toute l’aide que peuvent lui apporter des hommes bons animés d’un amour sincère. Il y a aussi le garçon qui n’a pas de père, ou dont le père ne donne pas actuellement l’exemple nécessaire. Pour ce garçon, le Seigneur a prévu un réseau d’aides dans l’Église : évêques, consultants, instructeurs, chefs scouts, instructeurs au foyer. Quand le programme du Seigneur est opérationnel et fonctionne comme il se doit, nul jeune homme dans l’Église ne devrait manquer de l’influence d’hommes bons.
« L’efficacité d’un évêque, d’un consultant ou d’un instructeur inspiré a peu à voir avec les signes extérieurs de l’autorité ou une abondance des biens de ce monde. Les dirigeants qui ont le plus d’influence sont généralement ceux qui embrasent les coeursavec le dévouement à la vérité, qui font paraître l’obéissance au devoir l’essence de la virilité, qui font d’un événement ordinaire et routinier une occasion de découvrir la personne que nous aspirons à devenir.
« Nous ne devons pas oublier de mentionner notre Sauveur, Jésus- Christ, qui, en fait est notre premier Exemple. Sa naissance fut prédite par des prophètes ; des anges annoncèrent son ministère terrestre. Il « grandit et se fortifia ; il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. »


L’Evêque Président de l’Eglise, H. David Burton, a remarqué que le déclin des « traits personnels de la vertu » peut être trouvé au-delà des évènements sportifs pour les jeunes.

« Pensez au comportement des conducteurs sur les autoroutes bondées ; la violence routière est bien trop répandue. La civilité est quasiment absente des discours politiques. Alors que le monde fait face à des difficultés financières et économiques, la fidélité et l’honnêteté semblent avoir été remplacées par la convoitise et la corruption. Une visite dans un lycée vous exposera souvent à un langage grossier et à des tenues vestimentaires impudiques. Certains athlètes font preuve de peu d’esprit sportif et rarement d’humilité à moins d’être dénoncés publiquement pour tricherie ou délit. Une grande partie de notre population ne se sent que peu responsable de son bien-être matériel.

"Frères et sœurs, nous ne sommes pas obligés d’avoir part au manque de vertu qui infiltre et contamine la société. Si nous suivons le monde en abandonnant les vertus centrées sur le Christ, les conséquences peuvent être désastreuses. La foi et la fidélité personnelles, qui ont des conséquences éternelles, diminueront. La spiritualité et la solidarité familiales en feront les frais. La religion aura moins d’influence sur la société, et l’état de droit sera mis à mal, peut-être même abandonné. Un terrain fertile pour tous les fléaux qui affligent l’homme naturel aura été préparé pour les plus grands délices de Satan.

Nous devons être à la hauteur et rester fermes à perpétuer les vertus chrétiennes…dans notre vie au quotidien. » (Conférence Générale Octobre 2009)

Comme dit l’Evêque Burton, l’enseignement de la vertu commence au foyer par les parents montrant l’exemple. Un bon exemple parental encourage l’émulation tandis qu’un mauvais exemple permet aux enfants de rejeter les enseignements de leurs parents et même à étendre leur mauvais exemple.
Le bon exemple d’un adulte est un don sans prix.


En italique, traduction tirée directement du Liahona.

(Publié par LDS Church News – Traduit par Christel)

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Perdre un conjoint

Cher Dr,

Il y a quelques mois j'ai perdu mon conjoint atteint d’un cancer à un âge relativement jeune.

Nos enfants sont encore à la maternelle. J'ai vraiment eu du mal à perdre mon meilleur ami, l'amour de ma vie et la mère de mes enfants. Je sais que mes enfants sont trop jeunes et ne se souviendront pas de leur mère et quelle personne merveilleuse elle était. Les fondements de ma foi ont été ébranlés, même si j'ai été élevé dans un foyer actif SDJ. Je n'ai pas envie d'aller à l'église. Je survi à peine et essaye de prendre soin de mes petits. Je sais en général que les gens pensent bien, mais franchement cela ne m’aide pas quand ils disent, «Cela devait être la volonté de Dieu», «Elle était sans doute nécessaire de l'autre côté», ou «avec le temps, vous saurez pourquoi cela devait se passé! » Honnêtement tous ces commentaires me donnent envie de ne plus retourner à l'église. Aucun d'entre eux ne m'apportent du réconfort – et me bouleversent davantage.

Toute suggestion serait grandement appréciée,
Perdu et confus


Cher « perdu et confus »,

Tout d'abord, je suis vraiment désolé pour votre perte. Ayant vécu la perte de ma mère à un jeune âge moi-même, aussi au cancer, je peux comprendre. J'ai eu une vie vraiment bien avant sa mort, et après, je me souviens avoir pensé, « Ce n'est pas la façon dont la vie devait être! » Je n'avais rien demandé, je ne voulais pas continuer à vivre sans elle et parfois je sentais vraiment que je ne pouvais pas. Si vous avez eu une de ces pensées ou sentiments, considèrez-les comme normales. J'apprécie le fait que vous pensiez que la plupart des gens sont bien intentionnés quand ils partagent leurs réflexions avec vous sur les «raisons» de la perte de votre chère épouse si jeune.
La vérité est que personne ne connaît vraiment les réponses à ces questions, et seulement quelqu’un qui a subi une perte tragique comme la vôtre peut, d’une certaine mesure, comprendre la profondeur de votre douleur. La vérité est aussi que votre vie, quelle qu’elle était, ne sera JAMAIS la même. Cet événement tragique va laisser une marque indélébile sur vous pour le reste de votre vie mortelle. Même le témoignage que vous serez de nouveau avec elle dans l'éternité n’améliore pas les choses pour vous aujourd'hui.

En termes de douleur, la première année est de loin la plus dure à passer. Il y a une première fois pour tout: premier Noël, anniversaire, Pâques, Saint-Valentin, son anniversaire, le vôtre, les enfants et bien d'autres encore. Bien sûr, comme les années passent, il y aura d'autres «premières» qui va suivre: le premier jour d'école pour chacun de vos enfants, leur premier match de football, récital de piano et de danse. Même la première fois qu'ils iront à Disneyland, « l'endroit le plus heureux sur terre», sera amer. Ce sera génial de voir vos enfants heureux, mais triste aussi de ne pas pouvoir le partager avec l’amour de votre vie. La douleur prend du temps, mais, curieusement, le temps semble prendre soin de la douleur aussi. Bien sûr, il est beaucoup trop tôt pour vous en ce moment, et il vous ait peut être même impossible de concevoir la pensée d’être heureux à nouveau.

Perdre un être cher peut certainement ébranler notre foi jusqu’au plus profond de notre âme. Pourquoi Dieu permet-il cela? Pourquoi vos enfants sont-ils privés d'être élevés par leur mère aimante? Pourquoi devriez-vous passer les 50 prochaines années sans votre compagne? Il n'y a pas de réponses faciles à l'une de ces questions, mais en termes de foi peut-être qu'il y a de meilleures questions à poser.

Qu'est-ce qui est dans le meilleur intérêt de mes enfants, les élever sans foi en Dieu dans leur vie ou de leur fournir l'occasion de développer leur propre relation avec Dieu? Les élever sans l'Évangile rétabli ou leur ouvrir les portes de la vérité et de la connaissance et les laisser choisir eux-mêmes? De mon point de vue, je ne vois pas de mal à les ramener à l'église.

Je sais combien il est difficile de revenir à un endroit qui faisait autrefois tellement partie de votre vie, surtout quand vous devez faire face aux réponses toutes faites que les membres de la paroisse partagent avec vous. Peut-être pouvez-vous avancer à pas de bébé et faire un pas après l’autre lorsque vous vous sentez prêt. Cherchez des personnes qui ont vécu des circonstances semblables, que ce soit des connaissances ou dans un groupe de soutien. Parler à quelqu'un qui comprend vraiment et peut vous aider à vous sentir soulagé et libéré en partie de la douleur. Je sais et vous rends mon témoignage que Dieu ne vous a pas abandonné ni votre famille. Même si vous ne ressentez pas toujours son réconfort, il est là. Il attendra patiemment que vous ouvriez votre cœur et votre âme à lui une fois de plus. Le temps que cela prendra ne dépendra que de vous, bien sûr, mais il sera là.

Je suis sûr que votre chère épouse voudrait que vous soyez heureux - aussi inimaginable que cela puisse paraître à l'heure actuelle, il y aura des rires dans votre maison et votre coeur à nouveau. Le chagrin et la douleur seront remplacés par le bonheur et la joie, bien que cela viendra à son heure. Lentement et avec le soutien affectueux de votre famille élargie, les amis et même vos petits enfants, vous serez consolés. Donnez-vous le temps dont vous avez besoin de pleurer et de contempler la direction que vous souhaitez que votre vie prenne. Dans ma vie j'ai trouvé et choisi la voie de l'Évangile rétabli, et cela a apporté beaucoup de réconfort à ma douleur. J'espère qu’il en sera de même pour vous.

Que Dieu vous bénisse avec le réconfort et le courage dont vous avez besoin en ce moment dans votre vie.

(Publié par MormonTimes – Traduit par Ambre)


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Pensée du jour

Une personnalité moralement forte est le résultat de choix systématiquement corrects

« Nous devenons ce que nous voulons être en étant constamment chaque jour ce que nous voulons devenir.
Une personnalité juste est la manifestation précieuse de ce qu’on est en train de devenir Une personnalité juste a plus de valeur que n’importe quel bien matériel, n’importe quelle connaissance acquise par l’étude, n’importe quel objectif que vous ayez atteint, aussi applaudi soit-il par l’humanité. Dans la prochaine vie, on évaluera votre personnalité juste pour déterminer si vous avez bien utilisé le don de la condition mortelle.

Ni Satan ni aucun autre pouvoir ne peut saper ni détruire votre personnalité en progression. Vous êtes le seul à pouvoir le faire par la désobéissance. Une personnalité de premier ordre est réduite en cendres lorsqu’elle est rongée par la tromperie ou la transgression.

Une personnalité moralement forte est le résultat de choix systématiquement corrects faits lors des épreuves de la vie. Ces choix se font par la confiance en ce que vous croyez, et vous en recevez la confirmation lorsque vous agissez conformément à ces convictions. »

Richard G. Scott du Collège des douze apôtres

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