Message du 4 Novembre 2009

Rendre service c'est comme jouer au tennis

Je l'admets, je ne suis pas enthousiaste pour aller faire du tapis de course le matin. Je sais que j'ai besoin de faire de l'exercice mais je suis toujours ravie lorsque quelque chose m'en empêche et je n'y consacre jamais le temps que j'avais prévu au départ. Il y a une explication simple. Le tapis de course est devenu un autre "travail" que j'ai à faire chaque jour, tout comme nettoyer la maison, accomplir mes tâches, faire les courses etc. Ces travaux ne sont pas de mauvaises choses. Ils doivent être faits et je dois reconnaître qu'il n'y a rien de plus agréable qu'une maison propre et rangée, le réfrigérateur plein et le repas de prêt. Mais ces tâches ne sont pas nécessairement des choses "cool" qui m'enthousiasment chaque jour.


A l'opposé du tapis de course il y a le fait de jouer au tennis. Dernièrement j'ai repris le tennis. J'y avais joué au lycée et à l'université mon mari et moi nous y étions bien amusés, mais je n'y avais pas joué depuis des années. Mon fils m'a fait reprendre et maintenant je cherche toutes les occasions possibles pour m'entraîner. A l'occasion je fais une belle passe et marque un point. J'adore les sorties, les compétitions, la camaraderie entre les joueurs, les rires, qui ne trouverait pas drôle de me voir jouer maintenant ? Je rentre à la maison si exaltée et revigorée ! L'exercice est important mais quelle expérience différente lorsqu'il est ressenti comme un travail plutôt que comme quelque chose d'agréable.

Comment nous sentons-nous par rapport au fait de rendre service? Entre les deux sessions de conférence générale du dimanche, après avoir entendu les encouragements à servir, j'ai décidé de me diriger vers un centre de soins et de visiter une amie chère qui avait récemment reçu une prothèse de hanche. Je ne suis pas sûre d'y avoir pensé uniquement comme un devoir parce que Margaret est une personne délicieuse, mais c'était une journée chargée et j'avais beaucoup de choses à faire à la maison. Lorsque j’arrivais Margaret était dans la salle à manger assise à une table avec quatre nouveaux « amis » qui se remettaient de différentes opérations. Nous parlâmes, et j’appris ainsi l’histoire de leurs vies, nous discutâmes de la Conférence et je donnais à Margaret un livre que je pensais qu’elle aimerait lire. Ce fût un moment exquis. Un très bon moment. Je fus heureuse le reste de la journée.

Sur le chemin du retour, je commençais à penser aux moments que j’avais prétendument sacrifiés à servir les autres. Je ne me souviens pas d’une fois où cela ne m’ai pas été bénéfique. Parfois rendre service est un challenge, c’est du travail, néanmoins c’est toujours accompagné d’une merveilleuse récompense. D’après mon expérience, rendre service m’a invariablement revigoré et élevé mon esprit.

Je me souviens d’une semaine en tant que présidente de la Primaire alors que j’étais épuisée par la réorganisation d’une nouvelle année, préparant une prochaine activité, tirant d’embarras une famille de la paroisse et répondant aux besoins de ma propre famille. C’était fou et épuisant mais je n’oublierai jamais la joie au cœur que j’ai ressenti à la fin de la semaine. Ce fut une des meilleures semaines de ma vie. Et j’étais sur des sommets spirituels pendant tout ce temps. Nous savons par le magnifique discours du roi Benjamin que le bonheur vient du fait de servir les autres, parce que « lorsque vous êtes au service de vos semblables, vous êtes simplement au service de votre Dieu. »

Lors d’une conférence, Elder David F. Evans des Soixante dix décrivit la joie qui vient du service. « Il y a quelques années, j’avais un entretien avec des missionnaires. Une tempête de neige faisait rage alors que les missionnaires arrivaient et repartaient tout au long de la journée. La tempête se changeait en pluie glacée puis reprenait en neige et ainsi de suite. Certains missionnaires arrivaient par le train de villes voisines et marchaient jusqu’à la chapelle à travers la tempête. D’autres arrivaient à vélo. Presque tous étaient joyeux. Ils étaient les missionnaires du Seigneur. Ils avaient son esprit ressentaient de la joie à son service quelles que soient les circonstances. »

Elder Evans continua : « Président (Gordon B.) Hinckley…expliqua comment…tôt dans sa mission, il s’était senti découragé. Le travail était difficile, et les gens n’étaient pas réceptifs. Pourtant, il arriva un jour où le découragement se tourna en engagement. Le début fut une lettre de son père…. « Cher Gordon, j’ai reçu ta lettre….je n’ai qu’une suggestion : Oublies-toi toi-même et retourne au travail ». En décrivant ce qui arriva ensuite il dit : « Je me mis à genoux dans cette petite chambre….et fis une promesse que j’essayerais de me donner au Seigneur. Le monde entier en fut changé. Le brouillard disparu. Le soleil commença à briller dans ma vie. J’avais un nouvel intérêt. Je vis la beauté de ce pays. Je vis la grandeur de ce peuple…
Tout ce qui m’est arrivé de bon depuis, je peux le rattacher à cette décision prise dans cette petite maison. Vous voulez être heureux ? Oubliez-vous vous-mêmes et perdez-vous dans cette grande cause, tournez vos efforts pour aider les gens. » Qu’est-ce qui fit la différence ? Ce fut l’attitude d’Elder Hinckley qui changea.

La beauté du service ne peut pas être plus parfaitement décrite. Peut être avons-nous besoin de repenser à ce que veut dire servir. Pensez-y non comme à un « devoir sévère » qui doit être accompli.
Ou plutôt, reconnaissez-le pour ce qu’il est, une expérience encourageante, quelque chose que vous attendez avec impatience que vous recherchez avec passion parce que cela apporte de la joie à celui qui le donne comme à celui qui le reçoit.

(Publié par MormonTimes – Traduit par Sylvie)



-----------------------------------------------------------------------------

L'évangile en un mot : "humilité" troisième partie
Note de l’éditeur : quatrième dans la série sur les mots se terminant par ‘ité’. Troisième pour le mot ‘humilité’.

« Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable » (1 Pierre 5 :6)

La semaine dernière, nous avons discuté de la fugacité de l’humilité et comment nous devenons humbles en se soumettant à la volonté et aux intentions de Dieu et des autres. Il est indispensable, pour devenir humble, de mettre de côté l’homme naturel. C’est une condition requise pour recevoir la connaissance préparée par Dieu pour ceux qui descendent dans les profondeurs de l’humilité.


Dans le poème de T. S. Eliot, ‘les quatre quatuors’, il enseigne que le ‘moyen de monter’ est de descendre. En commentant ce poème, Thomas Howard note : « ce moyen est de monter dans le sens où il est ascendant vers une destinée plus haute et le fait de descendre est dans le sens de s’oublier soi-même ce qui est, apparemment, requis de nous pour atteindre cette destinée. »
Plus on examine la nature de l’humilité et plus on se rend compte de toutes les conditions nécessaires à l’exaltation. Ajouté à l’humilité, nous devons être doux et humble de cœur. Nous devons également avoir un cœur brisé et un esprit contrit.

De toutes ces conditions, nous nous oublions et nous vidons d’auto-valorisation, d’égoïsme, de tromperie et de dépendance vis-à-vis des choses matérielles. Comme dans l’histoire de Job, et donc ici, dans le roi Lear (lequel retranscrit l’histoire de Job dans le plus grands des respects), on nous enseigne que c’est seulement après s’être dépouillé de l’orgueil et de la dépendance envers les choses matérielles que nous sommes en bonne condition pour être digne du sacrifice expiatoire. Ce n’est qu’après être amené à cette condition que Job comprend « Oui, j’ai parlé (de choses) sans les comprendre. De merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. (…) Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens, sur la poussière et sur la cendre. » (Job 42 :3-6)

Jusqu’à ce qu’on s’oublie vraiment soi-même et que nous comprenions que nous sommes complètement dépendant des bénédictions du sacrifice expiatoire du Sauveur, nous sommes sujets à la loi. « Et par la loi aucune chair n’est justifiée ; ou, par la loi les hommes sont retranchés (physiquement et spirituellement). Voici, il s’offre en sacrifice pour le péché, pour satisfaire aux exigences de la loi, pour tous ceux qui ont le cœur brisé et l’esprit contrit ; et il ne peut être satisfait aux exigences de la loi pour personne d’autre. » (2 Néphi 2 :5,7).

Afin d’être vraiment humble et donc, d’être vraiment préparé pour l’exaltation, nous devons suivre le Sauveur, qui s’humilia devant le Père et descendit en-dessous de toute chose si bien que « Dieu l’a souverainement élevé » (Philippiens 2 :9).

(Publié par MormonTimes – Traduit par Deb)



----------------------------------------------------------------------------

Pensée du jour

La loi de la dîme : base de la prévoyance


« La base de la prévoyance est la loi de la dîme. Le premier objectif de cette loi est de nous aider à développer notre foi en notre Père céleste et en son Fils, Jésus-Christ. La dîme nous aide à vaincre nos désirs des choses de ce monde et à faire de bon gré des sacrifices pour les autres. »






Robert D. Hales Du Collège des douze apôtres


Aucun commentaire: